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Une centrale OTEC est une machine thermique utilisant la différence de température (20°C) qui existe entre les eaux de surface et les eaux de profondeur (800 mètres) des océans intertropicaux. Elle peut produire de l’électricité, de l’eau douce et de l’eau de mer de qualité pour l’aquaculture. La technologie employée est simple et disponible : canalisations, échangeurs thermiques, pompes et turbine.
Plusieurs centrales OTEC ont déjà fonctionné. La première installation pilote, d’origine française, date de 1930. Des programmes d’étude et de construction de centrales sont en cours au Japon, en Inde et aux Etats-Unis : une centrale de 1 MW est expérimentée au large des côtes indiennes depuis le printemps 2001.
Les impacts environnementaux d’une centrale OTEC sont mineurs. Fonctionnant grâce à l’énergie solaire, elle ne produit pas d’agents polluants ou de gaz à effet de serre. De plus, elle opère à températures et pressions modérées, ce qui limite les risques d’accidents. Les impacts sur la vie aquatique sont faibles, voire positifs.
Une centrale OTEC est profitable. Les études économiques et financières sur ce type de centrale thermique sont positives. Les faibles coûts d’opération et de maintenance compensent un investissement initial important. Par exemple, une centrale de 100 MW ayant une durée de vie de 25 ans produirait un kilowattheure à environ cinq centimes d’euros.
Quel est le marché de l’OTEC ? Les îles tropicales, comme l’île de la Martinique par exemple, sont les sites les plus adaptés. Le prix du kilowattheure − produit à partir de combustibles fossiles − y est élevé et la production d’électricité par une centrale OTEC serait compétitive.
Pourquoi le concept a-t-il été peu développé jusqu’ici ? Le faible rendement thermique de l’OTEC comparée aux machines thermiques classiques a conduit de nombreux entrepreneurs à croire que le procédé serait trop coûteux pour entrer en compétition avec les énergies fossiles. Mais la ressource − l’eau de mer − est gratuite, abondante, stable et ne nécessite ni confinement ni stockage. Pour compenser le faible rendement, la centrale est alimentée par d’importants volumes d’eau : la canalisation d’eau froide, plongeant à plusieurs centaines de mètres de profondeur, est large d’un à plusieurs mètres de diamètre. Elle constitue le composant critique pour la durée de vie de la centrale. A Hawaii et au Japon, des canalisations destinées à l’étude de l’OTEC sont en place depuis plusieurs décennies.
Pourquoi développer le concept aujourd’hui ? la conjoncture actuelle est excellente pour la construction d’une centrale OTEC. Avec le prix élevé et incertain du baril de brut, les faibles taux d’emprunts à long terme et les accords de Kyoto sur les gaz à effet de serre, le développement des énergies renouvelables est largement favorisé. De plus, par rapport aux autres énergies renouvelables, l’OTEC est une énergie stable, exploitable 24 heures sur 24, tous les jours de l’année.
Source : http://oceanothermie.com